Temps de chien [libre]

" Comment ça, le chargement n'est pas arrivé ! "

Le ton menaçant n'eut aucun effet sur le marin qui se contenta d'hausser les épaules. Il en avait vu bien d'autres dans sa carrière et ce n'était pas ce petit bout de femme qui allait lui faire peur. Après tout, il n'était pas responsable des retards de livraison, son boulot à lui était de réceptionner la marchandise.

" Avec ce temps M'dame, c'est pas étonnant... "

Devant une telle indifférence, Geneviève fut à deux doigts d'étrangler ce type qui se fichait complètement d'elle. Certes, il pleuvait des cordes, les rafales de vent se faisaient de plus en plus fortes et la mer était agitée mais ce n'était pas vraiment une tempête. Juste un temps de chien.

Se forçant à respirer profondément pour ne pas perdre son sang froid, la jeune femme se retint de frapper son interlocuteur à coup de parapluie. Elle n'était pas réputée pour sa bienséance ou son calme mais la violence n'allait pas régler son problème par magie. Dommage.

" Ecoutez ma p'tite dame, le bateau arriv'ra quand il arriv'ra hein... "

Ne pas le tuer, ne pas le tuer, ne pas le tuer...

" Ecoutez moi bien, vous ! Vous vous débrouillez comme vous voulez mais je veux être prévenue à la seconde même où ce fichu navire entre dans le port ! Est-ce que je me suis bien fait comprendre ?! Et ils ont intérêt à avoir une bonne excuse, je vous le dis... "

Sur ce, vibrante de colère froide, Geneviève tourna les talons et entreprit de traverser le quai sans marcher dans l'eau stagnante. Occupée à regarder les pavés et son champ de vision bloqué par le parapluie, elle ne remarqua pas l'obstacle sur son chemin, heurta quelqu'un de plein fouet, fit un pas en arrière et sentit ses pieds s'enfoncer dans une flaque. Au bord de la crise de nerf, elle baissa les yeux pour découvrir ses nouvelles bottes complètement fichues. Encore furieuse par le retard de sa livraison, elle déversa donc sa mauvaise humeur sur le pauvre inconnu qui n'avait rien demandé.

" Vous pouvez pas faire attention, oui ?! ", aboya-t-elle avec une mauvaise foi tout simplement admirable.

" Vous pouvez pas faire attention, oui ?! "

Naria regarda la personne qui disait cela d'un air furieuse et dit:<< Excusez moi , je devais peut être faire plus attention , mais dites moi que fait une pauvre femme sans défence ici? Dans cette endroit très sombre avec un temps triste . N'oublie pas que le danger rôde partout . Voulez-vous que je vous reconduise chez vous?>>

Elle disa ces mots d'un air calme et serein, elle avait une cape blanche qui couvrait sa figure de la pluie avec un sourire au lèvre de pouvoir rencontrer une civil ici.Mais quand elle regarda le visage de la femme , elle voyait que pour elle sa n'allait pas du tout

Une autre question percutait Naria et disa:<< Dites moi , que c'est-il passé au Quai? Voulez-vous que je vous aide? Faites attention aux marins ils sont pas très fiables... Et mentent beaucoup pour les chargements>> .

Elle voyait que le marin se moquait de Geniève et ne fesa rien .

" Bon sang, arrêtez un peu ! Pourquoi vous voulez m'aider à ce point ? J'ai l'air mourrante, ou quoi ? C'est quoi votre problème ? Si vous voulez me voler, revenez dans dix centimètres et fichez moi la paix ! De toute façon, je ne vois pas en quoi vous seriez plus fiable que ce type. Je dirais même que vous êtes plus louche que ce crétin à vouloir à tout prix me sauver alors que je ne suis ni en danger, ni quelqu'un que vous connaissez. "

Naria sourit , mais assez surprise de la réponse de la villageoise , c'est vrai qu'elle sait pas présenté et qu'elle est voilé d'une cape blanche.

Et lui dit :<< Je vous prie de bien m'excuser encore... Je vais peut être d'abord me présentée , je m'appelle Naria Sleiner , je suis une Inquisitrice, je viens ici pour des choses personelles mais comme je vous ai vu par hasard , je me demandais si vous aviez besoin de quelque chose.>>

Même si le caractère de Geneviève Duchêne était froid et sec.
Naria souria quand même c'est peut être un défaut ou une qualité on ne sait pas vraiment car même dans toute situation elle se sent obligée de sourire.

Et lui dit : << Et je vous reformule ma question , Avez- vous besoin de quelque choses madame?>>

Naria regarda Geneviève d'un air chaleureux.

Cette tempête lui refroidit le sang , car son interlocuteur était d'un froid ignoble.

Et lui dit : << Excuser moi , je suis un peu trop bavarde à votre goût peut être , donc je vous laisse aller à votre taverne mais à l'avenir soyer plus chaleureuse.>>

Naria se força de faire un sourire, car on peut comprendre que la villageoise n'était pas très aimable mais Naria doit se faire à l'idée qu'elle na pas toujours pas sût se faire "qu'il y a des gens comme ça".

Et lui dit: <<Mais si vous voulez bien, je viendrais un jour vous voir à votre taverne...>>

Elle dit ses mots d'un ton sec , et continua son chemin pour aller autre part...

[Désolée, mon perso n'est vraiment pas aimable ^^ ]

Geneviève, n'ayant à aucun moment mentionné sa taverne, comprit que l'inquisitrice savait très bien qui elle était. Cette rencontre n'était donc pas fortuite, elle devait être sous surveillance depuis quelques temps. Pourquoi avaient-ils décidé de prendre contact avec elle à ce moment là, c'était ce qu'elle se demandait. Mais peut-être que tout avait été arrangé à l'avance, peut-être même que l'inquisition avec quelque chose à voir avec ses retards de chargement...

Le regard glacial, son visage respirait l'antipathie. Certains diraient qu'elle était paranoïaque mais c'était ce qui lui avait permis de survivre jusqu'ici. Les temps étaient durs, sa position était dangereuse. Il lui fallait être très prudente si elle ne voulait pas finir en cendres, brûlée vive sur la place publique. Rien que d'y penser et elle haïssait encore plus ses congénères qui, sous prétexte de vouloir sauver la race humaine, multipliait les mises à mort. Ses semblables lui donnaient parfois envie de vomir.

" Seulement si vous avez de quoi payer, je ne fais pas crédit. "

Cette dernière pique envoyée, Geneviève esquissa un sourire sarcastique et attendit que l'inquisitrice disparaisse pour lâcher un soupir. Cette conversation lui avait mis les nerfs en pelote et l'avait épuisée. Elle n'avait plus qu'une envie, retrouver sa maison, ses clients, son univers... Un dernier regard vers le marin qui faisait semblant de l'ignorer et elle reprit elle aussi sa route. Elle avait assez perdu de temps comme ça.

[Topic clos]